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09/04/2010

Congo (Kinshasa)

RDC

 

Le président Kabila s'et rendu à Mbandaka, chef lieu de la province de l'Equateur, pour y présider un conseil de sécurité et faire le point après la dernière attaque, qui a fait 18 morts, dont trois soldats de la MONUC.

Les insurgés éyélés ont tout d'abord tués les employés locaux de la MONUC et se sont emparés de toutes les armes et munitions trouvées.

 

Des renforts ont été envoyés. Le chef d'Etat-major de l'armée et le commandant de la MONUC sont également sur place.

 

Les violences dans cette région ont commencé en mars à propos de conflits de pêche dans les lacs de la région, entraînant un départ de plusieurs milliers de personnes vers le Congo Brazzaville voisin.

 

L'Equateur est une des provinces où ont été relevés des taux excessifs de malnutrition, comme aux Kasaï, au Katanga et au Maniema.

 

 

Les présidents des groupes parlementaires de l'opposition s'opposent à toute tentative de révision de la Constitution. Sont concernés le découpage territorial, la nationalité, l'indépendance de la justice, et surtout le système électoral ainsi que le nombre et la durée des mandats du Président de la république.

 

 

11:43 Publié dans Afrique australe | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

08/04/2010

quelles élections au Soudan ?

Soudan

 

Les choses semblaient bien parties : une participation massive au processus d'enregistrement des électeurs !

 

Deux socialistes à des postes de responsabilités : Véronique De Keyser à la tête de la mission d'observation de l'Union européenne et Ana Gomes qui conduit la mission parlementaire européenne.

 

Véronique De Keyser vient d'annoncer sa décision de retirer les observateurs européens du Darfour, prenant acte de l'impossibilité d'accomplir sa tâche dans cette région en raison de "la violence endémique et persistance" qui "ne permet pas un travail d'observation normale".

 

Quiconque "intervient dans nos affaires ne restera pas plus de 24 heures dans le pays. Quiconque tente de nous insulter, nous lui couperons la langue" a déclaré le Président al-Béchir.

 

"Les pratiques d'accueil au Soudan ne correspondent en rien à l'hospitalité habituelle du monde arabe." a répondu Véronique De Keyser.

 

Qui participera aux élections ?

 

1) Le parti du Président "Parti national du Congrès".

2) Pour l'opposition le "Parti Unioniste Démocrate", qui était arrivé second, en 1986, lors des dernières élections démocratiques. Il a ainsi rompu avec ses partenaires du "Consensus national".

3) Le parti des ex-rebelles sudistes du SPLM. Son leader était considéré comme le challenger le plus sérieux pour la présidentielle. Il a décidé de ne présenter de candidats que dans les Etats du Sud, et dans deux Etats frontaliers, riches en pétrole et disputés en cas de séparation du pays : le Nil bleu et les Montagnes de Nuba.

4) le parti "Umma", qui avait remporté les élections il y a 25 ans, en particulier au Darfour,  a décidé de boycotter le processus électoral "à tous les niveaux". Le Parti communiste a décidé de faire de même.

5) Les rebelles du Darfour qui avaient signé un cessez-le-feu avec le gouvernement demandent un report des élections, considérant qu'il est impossible de les organiser si tôt  dans une région où les déplacés se comptent en centaines de milliers.

 

Tous les partis d'opposition accusent la "commission électorale" de partialité. Celle-ci a repoussé toute hypothèse de report du scrutin.

 

Les observateurs européens quittent le Darfour, mais restent présents dans le reste du pays.

Les élections sont observées,  également, par l'Union africaine, la Ligue arabe, le Japon, la Fondation Carter...

 

Il faut rappeler que les donateurs n'ont pas respecté leurs promesses de 2005 : 4,8 milliards de $, et que le Soudan n'est plus éligible au Fonds Européen de Développement, pour n'avoir pas ratifié la révision de 2005 de l'Accord de Cotonou.

 

"The alternative to elections in Sudan would be war" - Ana Gomes

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  • Sudan elections 11-13 April
  • Referendum on independence of Southern Sudan January 2011

 

EP observation mission set to report back on Sudanese elections

War-torn Sudan is due to hold its first democratic presidential, local and legislative elections since 1986. But will the 11-13 April elections really be democratic? There are fears of manipulation, a number of opposition parties are boycotting them and, following threats, the EU decided Wednesday to withdraw election observers from Darfur. We spoke to Portuguese Socialist Ana Gomes who is heading Parliament's observation mission.

President Omar al-Bashir's regime is accused of trying to manipulate the elections. Is there any chance that they will take place in a free and democratic manner?

 

Some parties are boycotting the elections and some have called for them to be postponed, but others are still in the running, at least for some of the polls. The elections have not been cancelled or postponed by the National Electoral Commission. We are watching closely to see what happens.

 

Our objective is to have first-hand, direct observation, if elections take place. Then we will evaluate everything and tell the world what we have heard and seen. This is why we are heading to Khartoum Thursday as initially planned, despite all the confusing and disturbing news.

 

These elections are important for Africa, because the future of Sudan, Africa's largest country, is in question. These elections are part of the CPA (Comprehensive Peace Agreement) of 2005, which ended a 50-year war in which over 2 million people died. They are a necessary step for the referendum on the independence of Southern Sudan scheduled for January. The alternative could be war and nobody wants to see that.

 

Sudan is the biggest country in Africa with many languages. Does the election observation mission have enough resources to credibly assess how the elections are run?

 

The EU mission organised by the European Commission is there for a long period and is adequately staffed by qualified experts with the necessary languages skills. The EP observation mission is short-term and more focused on how the elections proceed.

 

We have very experienced people on the ground, who have observed elections in all corners of the world, we cannot be fooled...We go without prejudgements and because all parties want us to be there, but we go with a full understanding of the risks.

 

We will be faithful to our mandate by telling the truth about what happens. Only in this way will we enhance Europe's credibility, in particular in the eyes of the Sudanese who want democracy and the rule of law.

 

The Sudan People's Liberation Movement (SPLM, ex-rebels from the South of the country, now part of the governmental coalition) will boycott some of the elections because of the risk of fraud and insecurity. Could that threaten January's referendum on Southern Sudan?

 

The SPLM has withdrawn its presidential candidate and won't run in Darfur, but will stand for legislative, regional and municipal elections. The SPLM and most people in the South want the elections because they see a connection with the referendum foreseen for January 2011.

 

That is why, despite all the problems and risks, they want these elections to take place. And it is one reason why we Europeans should be there to observe, evaluate independently and share our assessment with the world.

15:49 Publié dans Afrique de l'Est | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

25/03/2010

comme de surveiller une élection sous Hitler

Soudan

 

"C'est comme de surveiller une élections sous Hitler" a déclaré le procureur général de la Cour pénale internationale, à propos de la mission d'observation électorale de l'Union européenne placée sous l'autorité de Véronique De Keyser.

Il s'agit des premières élections multipartites depuis 1986.

Il considère qu'il appartient au gouvernement soudanais d'arrêter le Président soudanais, au pouvoir depuis 1989, depuis un an sous le coup d'un mandat international pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

15:12 Publié dans Afrique de l'Est | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

afrique de l'ouest

Côte d'ivoire

 

Le Premier ministre, ex porte parole des rebelles,  s'y était engagé. L'avenant 4 de l'"accord de Ouagadougou" en prévoyait les modalités, et leur "bouclage" au plus tard deux mois avant l'élection présidentielle. Mais les "comzones" (commandants de zones) chefs militaires rebelles qui vivent du système de racket mis en place depuis sept ans dans le nord, sur 60% du territoire ivoirien,  ne veulent pas en entendre parler : pas de désarmement avant l'élection présidentielle.  Réponse présidentielle : pas d'élection sans désarmement des ex rebelles.  

 

 

Niger

 

La "Croix rouge" tire la sonnette d'alarme, et la junte au pouvoir a lancé un appel pressant : une aide alimentaire s'impose d'urgence, en raison de la gravité de la sécheresse.

Il n'y aura pas  de nouvelle récolte de céréales avant le mois de juin et les stocks sont déjà au plus bas.

 

 

Nigeria

 

164 personnes sont inculpées à la suite des violences meurtrières de Jos, dont 41 pour homicide et terrorisme.

Les procès des personnes arrêtées lors des massacres précédents n'ont jamais eu lieu.

 

Pour mettre fin aux affrontements, Kaddafi a proposé une partition du pays, "comme entre le Pakistan et l'Inde". Propos jugés "irresponsables" par les autorités nigérianes. Le Président du Sénat a qualifié le chef libyen de "fou".

 

Le tribunal islamique de Kaduna, dans le Nord du pays, vient d'ordonner la fermeture des débats sur l'application de la charia (en vigueur dans cet Etat depuis 1999), sur Facebook et Twitter, suite à une plainte des "Frères musulmans".

 

 

Sénégal

 

Au moment de son élection, il y a 10 ans, le Président Wade avait promis de régler "en 100 jours", le problème de la Casamance.

L'anniversaire de cette promesse vient d'être ponctué par l'arrestation de deux chefs d'un mouvement rebelle avec qui le pouvoir négociait, et qui demande "une solution politique", et par le bombardement, y compris aérien, d'une base rebelle, à une dizaine de kilomètres de Ziguinchor, principale ville de Casamance.

Le PS sénégalais, principal parti d'opposition, vient d'appeler à "de larges concertations".

 

15:10 Publié dans Afrique de l'Ouest | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

Afrique centrale

Centrafrique

 

Sous la pression de l'Union européenne et de l'ONU, le pouvoir a accepté de reporter l'élection présidentielle, maintenant programmée pour les 11 et 14 juin.

Le recensement électoral n'est pas achevé.

Le programme de désarmement des rebelles du nord a, à peine, commencé.

Les comités locaux de la "Commission électorale", pour laquelle la "communauté internationale" demande plus de transparence,  ne sont pas encore tous installés.

 

 

Rwanda

 

La présidente des "Forces démocratiques unifiées", parti non avalisé par le pouvoir, candidate à l'élection présidentielle, prévue en août,  est interdite de sortie du territoire, accusée d'idéologie génocidaire, de "révisionnisme", de collaboration avec les Hutu réfugiés au Congo.

Elle a eu le mauvais goût de réclamer que les auteurs de massacres de Hutu soient également poursuivis en justice.

 

Un professeur de sociologie de l'université de Paris Sorbonne vient de publier un important ouvrage intitulé "Rwanda, de la guerre au génocide", et sous-titré : "les politiques criminelles au Rwanda".

Il montre que si "les extrémistes hutu, ont ordonné et organisé l'anéantissement des opposants et des "ennemis de l'intérieur, les Tutsi",  Kagamé a "pris le risque de voir se commettre des massacres de grande ampleur" et "s'est emparé du pouvoir au prix de la vie de ses compatriotes".

Les Tutsi de l'intérieur ont payé cher l'avancée des Tutsi venant d'Ouganda, mené par Kagamé.

Tout cela démontre l'échec d'une transition démocratique africaine, le multipartisme ayant exacerbé les rivalités ethniques.

 

15:09 Publié dans Afrique centrale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique