situation tendue en Casamance

Sénégal

 

Recrudescence des violences en Casamance, en particulier à proximité de la frontière avec la Guinée-Bissau, où les rebelles se réfugient après leurs attaques.

Les indépendantistes ont pris les armes en 1982. Un accord de paix a été signé en 2004. L'attaque de vendredi,  au lance-roquettes, contre un véhicule militaire,  est la plus importante depuis trois ans. Il a fait six morts et trois blessés.

tout sauf une surprise

Guinée : après la "boucherie"

 

"La boucherie", c'est ainsi que le journal d'Abidjan qualifie les évènements de Conakry.

Rappel des faits :

- grande manifestation de l'opposition, le jour anniversaire du référendum qui a donné l'indépendance au pays ;

- des milliers de personnes, non armées,  sont dans la rue, malgré l'interdiction de la manifestation ;

- des magasins sont saccagés ;

- l'armée tire à balles réelles et utilise les baïonnettes ;

- de sources hospitalières, il y aurait plus de 150 morts, par balles ou par éventration,  plus de 1.200 blessés, et de nombreux cas de viols ;

- des responsables de l'opposition sont battus, blessés et arrêtés.

 

Aujourd'hui :

- le chef de la junte militaire se déclare "très désolé" ;

- journée de deuil national ;

- interdiction de "tout regroupement à caractère subversif" ;

- "les fauteurs de trouble et les commanditaires seront sévèrement punis" ;

- des tirs sporadiques  se font encore entendre ;

- les organisations de Droits de l'Homme et la CEDEAO demandent une enquête internationale, avec la collaboration de l'Union africaine et l'ONU, "pour qu'il n'y ait pas d'impunité" ;

- la communauté internationale condamne la sanglante répression ;

- le Bureau de l'Assemblée ACP/UE condamne et rappelle les principes de base de l'Accord de Cotonou, de respect des droits humains et de la démocratie ;

- notre camarade Alpha Condé demande la démission de la junte militaire au pouvoir, la mise en place d'un gouvernement de transition chargé d'organiser les élections.

 

l'aide remise en cause

L'aide fatale

 

Dambisa Moyo, brillante économiste zambienne, diplômée, grâce à des bourses, de Harvard et d'Oxford, spécialiste de l'économie mondiale chez Goldman Sachs, publie, en France chez Lattès, un réquisitoire accablant contre soixante ans de programmes occidentaux d'aide au développement.

Elle constate que non seulement l'aide ne fonctionne pas, qu'elle ne fait pas partie de la solution mais du problème : elle évince les investissements privés, encourage la corruption, sape l'Etat de Droit, alimente les conflits.

Elle propose donc de faire appel aux marchés obligataires internationaux pour obliger les gouvernements à faire preuve de sagesse dans les dépenses et à mettre en place des conditions favorables aux investissements.

 

rapport sévère sur la corruption

Corruption en Afrique

 

Le rapport 2009 de "Transparancy International" n'est pas tendre. 40% des chefs d'entreprises travaillant en Afrique disent avoir été "sollicités" dans le cadre de négociations avec les "services" publics. D'après l'ONG, qui dénonce "une culture d'impunité", ce sont les partis politiques qui se taillent la part du lion, suivis des fonctionnaires de la justice, puis des autres administrations.

 

fidji : pas un paradis pour la démocratie !

Fidji : l'Union européenne proroge les sanctions

 

Suite au coup d'Etat de décembre 2005, l'Union européenne avait décidé, en octobre 2007, de prendre des sanctions.

Depuis,  les militaires fidjiens au pouvoir promettent un retour à la démocratie. La Constitution a été abrogée et les élections sont perpétuellement reportées, faute de trouver un nouveau système électoral satisfaisant les deux communautés (Fidjiens d'origine et Fidjiens d'origine indienne).