élection reportée

Guinée

 

Le général Konaté, qui préside la transition,  a annoncé le report du 2ème tour de l'élection présidentielle, prévue pour dimanche prochain 19 septembre, sans préciser la nouvelle date.

La Commission électorale parle de deux semaines de délai.

Mais cette Commission est dans une situation difficile après le décès, dans un hôpital parisien,  de son Président, ancien leader de la contestation sociale de 2007. Il venait d'être condamné à un an de prison ferme pour fraude électorale lors du premier tour. La plainte contre lui avait été déposée par Alpha Condé, candidat de notre parti frère. Opposant historique, Alpha Condé avait été emprisonné et condamné à mort pendant la dictature.

Le général a également réaffirmé la neutralité de l'armée et mis en garde ceux qui seraient tentés d'y déroger en concluant : "c'est vous qui apprenez la démocratie aux civils"...

 

La tension politique est palpable entre les deux camps : campagnes agressives, insultes. Le "code de bonne conduite" est oublié.

La violence entre militants a dégénéré, faisant un mort,  une cinquantaine de blessés et d'importants dégâts matériels.

Ces violences avaient amené le gouvernement de transition à suspendre la campagne électorale et à interdire les manifestations.

 

Les arguments ethniques ont un poids important : Cellou Dalein Diallo, qui demande la démission du premier ministre de transition en l'accusant de mener "une campagne voilée en faveur du camp adverse,  rassemble les Peuls (40% de la population) et Alpha Condé (Malinké), qui demande la publication des liste électorales,  voudrait bien que toutes les autres ethnies refusent un Président de l'ethnie dominante. Depuis l'indépendance la Présidence est monopolisée par les Soussous.