les risques économiques de la crise politique

Madagascar

Les organismes de l'ONU présents à Madagascar estiment à 228.000 le nombre d'emplois perdus depuis le début de la crise politique, au début de l'année.

Alors que la croissance a été de 7% l'année dernière, elle sera négative cette année. Le secteur tertiaire, en particulier le tourisme,  est le plus affecté (78,5% des pertes d'emplois). Seule l'exploitation minière semble avoir échappé à la crise. Selon les secteurs, la production industrielle a diminué de 25 à 80%.

Madagascar risque de perdre son éligibilité à l'AGOA et sa production textile serait alors taxée à l'importation aux USA entre 10 et 35% au lieu de 0% aujourd'hui. Cela représente 20.000 emplois directs, et des milliers d'emplois indirects.

loin du consensus...

Madagascar

 

Le Sommet de Genève entre les différentes mouvances politiques a été annulé.

Le président évincé en mars, Marc Ravalomana a demandé que cette réunion se tienne en Afrique. Et il continue à refuser que son "tombeur" dirige la transition. Aucune date n'a été fixée pour tenter de trouver le consensus promis dans l'accord de Maputo,  au mois d'août.

 

consensus ?

Madagascar

 

Après bien des tergiversations, et surtout des pressions,  le Premier ministre en place depuis neuf mois, a accepté de laisser la place au Premier ministre de consensus dont la lourde tâche va d'abord consister à former un gouvernement, la distribution des portefeuilles devant se faire par consensus.

Le Premier ministre sortant a fait deux annonces :

1- tant qu'il n'y a pas de consensus, il n'y a pas de nouveau gouvernement ;

2- il sera candidat à la prochaine élection présidentielle.

L'ancien Président Ravalomanana n'accepte pas le consensus, car il n'admet pas que son "tombeur" préside la transition ("S'il veut être chef d'Etat, il n'a qu'à se présenter aux élections")