21/09/2011
contestations électorales
Zambie
Accusation de fraudes et début d'émeutes dans les bidonvilles de Lusaka, avant l'annonce des résultats de l'élection présidentielle. Des jeunes ont lancé des pierres sur la police et bloqué des routes.
Maria Muniz, chef des observateurs de l'Union européenne, a bien noté les retards et la colère des certains électeurs. Elle a qualifié les incidents de "regrettables" mais "très isolés". Elle considère que les élections se sont déroulé "de manière transparente et correcte dans la majeure partie du pays".
Nous attendons avec impatience le retour de nos observateurs et observatrices.
En 2008, l'écart n'avait été que de deux points, et plusieurs jours d'émeute avaient secoué la capitale, en raison, déjà, d'accusation de fraudes de la part du perdant.
Les principaux candidats, tous les deux âgés de 74 ans, sont les mêmes qu'en 2008.
Le Président sortant, Rupiah Banda, avait succédé au Président Mwanawasa, à la mort de celui-ci, dont il était le vice-président.
Son concurrent, Michael Santa, plusieurs fois ministre, est proche de l'ancien Président Kenneth Kaunda, "père de l'indépendance".
La lutte contre la corruption a été un des principaux sujets de la campagne. Un télégramme diplomatique américain, révélé par "Wikileaks", indique qu'"en 2009 le gouvernement zambien a tourné le dos à la lutte contre la corruption et à la bonne gouvernance". L'Unité anti-corruption de la justice zambienne a été démantelée.
La Zambie (ancienne Rhodésie du Nord) possède l'une des plus importantes réserves de cuivre du monde, et profite de l'envolée des cours du cuivre. Mais 64% des Zambiens vivent avec moins de 2$ par jour.
Sur les douze multinationales qui exploitent le cuivre, aucune n'est zambienne, et une seule d'entre elles paie des impôts sur les bénéfices.
La Chine est le plus important investisseur en Zambie.
Cela a été un autre thème important de la campagne.
11:56 Publié dans Afrique australe | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique
Les commentaires sont fermés.